Millesimes

Le Val de Loire dans toute sa splendeur

Les meilleurs vins de Loire

C’est toujours un plaisir de déboucher un Chinon, un Saumur, un Bourgueil, ou un Touraine à des prix introuvables ailleurs (entre 6 et 15 €). Les rouges sont beaux, bons, savoureux, marqués par ce Cabernet franc et le Gamay qui se plaisent à merveille dans ces appellations où les sols de tuffeau tutoient ceux de graviers. Les vins de la région possèdent en effet deux atouts considérables : un rapport qualité-prix réellement exceptionnel et une complexité due bien sûr à ces sols différents, les uns plus spécifiques que les autres. En Anjou-Saumur, peu d’autres vins peuvent copier les meilleurs crus de la région, marqués par ces sols de tuffeau ou de roche calcaire en parfaite osmose avec le Cabernet franc. 

Les blancs sentent tout aussi bon leur Sauvignon ou leur Chenin. Les Sancerre et Pouilly-Fumé sont franchement superbes, à des prix formidables (8 à 20 €), sans comparaison possible. Il suffit de goûter un Sancerre Les Belles Dames et un autre Les Romains, un Quincy ou un Pouilly-Fumé Silex pour s’assurer de la typicité des vins. Racés, frais, vifs, parfumés par ce Sauvignon qui ne s’exprime nulle part ailleurs aussi bien, sur ces sols de caillottes, de silex, de terres blanches, de marnes kimméridgiennes… Menetou-Salon, Quincy, suivent, comme le Muscadet.

 

Le terroir

L’importance des sols est flagrante dans la Loire !

En Pays Nivernais, Sancerre, notamment, les pentes sont importantes et le stress hydrique naturel (importante proportion de cailloux, très faible volume de terre fine exploitable par les racines et des réserves d’eau relativement faibles). il en est de même à Pouilly-Fumé. Des sols où le Sauvignon se plaît à merveille ! A Sancerre, les différentes évolutions géologiques ont entraîné la constitution de trois types de sol : les terres blanches, les silex, les caillottes et les terres argilo-siliceuses, qui permettent la production d’une grande variété de vins. C’est le royaume du blanc, sec, nerveux, vif et persistant en bouche, très fruité, très “sauvignonné”. Ce cépage est à son aise dans ces sols caractéristiques, dans ces terroirs qui donnent ce goût particulier de “pierre à fusil”. A Pouilly-Fumé, Sols argilo-calcaires, marnes kimméridgiennes, argile à silex, calcaires portlandiens créent des types de sols variés. Le mot “Fumé” serait dû à la fine pruine grise dont les grains de Sauvignon se recouvrent.

En Anjou-Saumur, les sols de schistes prédominent, avec des complémentarités argilo-limoneuses ou de roches volcaniques, propices au Chenin et aux Cabernets, et ces fameux sous-sol de tuffeau en Anjou. Le vignoble de Saumur-Champigny est la première appellation à s’être engagée sur un programme d’implantation de biodiversité sur l’ensemble de son terroir. Les viticulteurs se sont unis pour implanter un réseau de Zones Écologiques Réservoirs (ZER). Aucun apport de pesticides ni de fertilisants permet une régulation naturelle de l’agro-système viticole.

La Touraine, pour sa part, se partage des sols argilo-siliceux (“Perruches“), parfait pour les rouges, des terres argilo-calcaires (Aubuis), idéales pour les blancs, et des sols d’alluvions modernes (Varennes) où se plaisent les Bourgueil et Chinon. Pour Chinon, les sols sont argilo-calcaires, argilo-siliceux ou constitués de graviers mêlés de sable. Abritée des vents au nord, située près de deux rivières, la région chinonaise jouit d’un microclimat particulièrement favorable. A Saint-Nicolas-de-Bourgueil, les sols sont constitués de sables et de cailloux (appelés localement “graves”) ou de “tufs”, de nature argilo-calcaire. 

Et n’omettons pas la force des sols du Pays Nantais : schistes, micaschistes, gneiss (vins plus précoces), gabbros et roches vertes (vins plus tardifs). 

Domaine Schaeffer-Woerly cuvier

La qualité des millésimes

Pour les millésimes, les 2022, 2020, 2019, 2018, 2016, 2015, 2014, 2010 et 2009 sont superbes, gras, denses, parfumés, les 2021, 2013 et 2012 ne sont pas évidents. Les rouges associent charpente et fraîcheur, du plus souple (Touraine, Bourgueil, Sancerre) au plus charnu (Chinon, Saumur-Champigny…), des vins qui s’apprécient jeunes mais savent aussi garder la distance (beaux 2000, 1998 ou 1995). 

Les blancs secs 2022 à 2007 sont dans la belle lignée des 2006, et la typicité s’allie à un rapport qualité-prix régulièrement remarquable. Pour les blancs secs, de très grandes bouteilles en Pouilly-Fumé comme à Vouvray, à Sancerre comme à Savennières ou à Saumur, où les vins possèdent un réel potentiel d’évolution. 

Les liquoreux sont exceptionnels, notamment en Coteaux-du-Layon, Bonnezeaux ou Vouvray. Beaux liquoreux en 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2011, 2010, 2009, 2007, 2004, 2003 et 2001.

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