La Provence, même si l’on ne parle que de ses rosés, a aussi des compétences territoriales.
Hélas, l’argent à envahi la région : milliardaires et investisseurs se ruent et rachètent à tour de bras pour profiter de la manne financière que représente la mode du rosé, et les “usines” de ce type de produit ne risquent pas d’aller dans le sens de la promotion des terroirs…
Les blancs et rouges risquent évidemment d’en pâtir si les rosés prennent le pas ainsi. Il s’agit donc de préserver des vins de vrais vignerons, dans les trois couleurs, et c’est ce à quoi nous nous attachons !
A l’inverse, aux côtés de ces rares vignerons provencaux, la Corse reste à taille humaine et sait proposer de grands vins typés, dans les trois couleurs.
Bandol et Cassis, bien sûr, mais aussi dans les autres appellations, se côtoient en restanques, coteaux ou plaines, des sols argilo-calcaires caillouteux, sableux, souvent graveleux sur molasses et grès, pauvres en humus…
Quant à la Corse, dans les trois couleurs encore, on élève des vins racés, marqués par des cépages spécifiques comme les Niellucciu, Vermentino, Schiacarellu, Malvasia… A l’heure actuelle, c’est aussi dans l’île de Beauté que l’on a le plaisir de déboucher des vins de vignerons talentueux et passionnés par les trois couleurs…
En Provence/Corse, l’influence des millésimes est beaucoup moins marquée, et on accède à une très belle série, de 2019 à 2010. C’est le royaume du rosé, et il faut avouer que l’on a assisté à une véritable révolution qualitative dans cette couleur, souvent au détriment des rouges, d’ailleurs. Les rosés sont à la tête de ce type de vin, et se font payer, aux côtés de blancs, dont certains sortent vraiment du lot.
