Château HAUT-MARBUZET

Henri, Hugues et Bruno Duboscq

1, rue Saint-Vincent 33180 Saint-Estèphe

Tél. 05 56 59 30 54

e-mail : infos@haut-marbuzet.net

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Le Vigneron

Au sommet, et de loin, et cela s’explique par un formidable rapport qualité-prix-régularité, associé à des prix particulièrement doux. En effet, ce cru, marqué par la “patte” et la passion d’Henri Duboscq, renvoie à un jardin d’enfants un bon nombre de crus sur barriques et beaucoup plus chers. Il faut dire qu’Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l’élevage en barriques ou du terroir. Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L’âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturitéAu sommet, et de loin, et cela s’explique par un formidable rapport qualité-prix-régularité, associé à des prix particulièrement doux. En effet, ce cru, marqué par la “patte” et la passion d’Henri Duboscq, renvoie à un jardin d’enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu’Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l’élevage en barriques ou du terroir. Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L’âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l’origine du bois et ne pas “abrutir” le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu’une expérience de quelque soixante années, cela aide…. Voir également le Médoc Château Layauga-Duboscq.

L’ interview

Pour Henri Duboscq, “2022 est un millésime exceptionnel, je pensais déjà avoir atteint le summum avec le 2020 mais les conditions climatiques absolument formidables avec cette sécheresse et canicule ont offert un record de qualité jamais atteint au Château Haut Marbuzet. Par contre, ce record de qualité ne va pas de pair avec le rendement infime de moins de 30 hl/ha… Le plus minuscule rendement avec le 1961, enregistré ici. La structure de ce 2022 est énorme, alliée à une belle harmonie avec le fruit. Depuis 62 ans que je vendange, j’ai toujours trouvé des superlatifs qui illustraient la qualité de la vendange, pour le 2022, je n’en ai trouvé aucun qui reflète la réalité. 2022 est supérieur au 2020. C’est exceptionnel, le fruit fait écho à la structure. A cause de la canicule et de la sécheresse, les fruits sont restés petits, il y avait peu de jus, les peaux sont porteuses de tanins, nous avons été bluffés par la couleur très foncée et par ces analyses, car on ne perçoit pas au goût une telle structure et pourtant ! Nous sortons le 2020 : magnifique millésime au nez éblouissant, notes grisantes de fruits rouges et noirs, le milieu de bouche est opulent avec un ressenti juteux et éclatant, c’est un délice ininterrompu, un chef d’œuvre qualitatif. En 60 ans je n’avais jamais produit de millésimes aussi qualitatifs que les 2020 et 2022, du remarquable au sublime. Mon terroir est tout à fait exceptionnel à Saint-Estèphe, la moitié de mes vignes poussent sur une couche d’argile bleue, on en trouve aussi à Pomerol et chez mes voisins à Tronquoy Lalande. Cette argile bleue à la faculté de se gorger de pluie qui tombe et de la redistribuer dès que la canicule arrive et ainsi empêche la vigne de souffrir du stress hydrique.”

Le vin

Pour mieux comprendre le haut niveau qualitatif de Haut Marbuzet, il faut bien le “comparer” à ses voisins, “crus classés en… 1855” pour la plupart et dont ce classement initial, fait par le négoce de l’époque (on pourrait trouver plus objectif), équivalait principalement à classer un cru, une marque, et pas un terroir. La preuve en est que les territoires de nombreux de ces vins ont beaucoup évolué, certains en profitant pour “avaler” les terres d’un voisin pour les ajouter dans leur propre vignoble… Bref, le terroir, à Haut-Marbuzet, on connaît puisque Henri Duboscq a mis des années à (re)construire son vignoble. Mais là où le bât blesse par rapport à d’autres crus plus connus, c’est que, le plus souvent, le prix de Haut-Marbuzet est au même niveau que le “second” d’un voisin, et donc bien plus abordable que la marque principale du même voisin… Vous suivez ? Il y aurait de quoi sourire si, dans la réalité, Haut-Marbuzet, qualitativement parlant, n’apportent pas, justement, autant de plaisir et de typicité que d’autres grands crus de la région ! De quoi mieux comprendre sa place dans notre Classement. Et, n’oubliez pas qu’un grand vin ne se juge que sur son potentiel d’évolution…

Voilà donc un formidable Saint-Estèphe 2020, très typé, très représentatif également de ce très grand millésime bordeaux, il est voluptueux, dense, charnu, riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins très équilibrés, mais toujours très élégant comme il se doit, avec ces notes caractéristiques de griotte, d’humus et de cannelle au palais.

Le 2019, est aussi, peut-être, l’autre plus grand millésime du Château, puisqu’il a tout : puissance et distinction, chaleur et ampleur, une très grande complexité d’arômes (griotte confite, violette, grillé…), un vin d’une grande harmonie, d’une très belle matière en bouche, majestueux, de très grande garde.

Le 2018, c’est, dans un style plus classique, aussi l’archétype de ce que doit être un grand vin typé de Bordeaux, concentré, de robe foncée, avec beaucoup de structure, au nez complexe où prédominent le cassis, la groseille et le cuir, charpenté et gras, de bouche puissante dominée parles fruits cuits à noyau et les sous-bois, de grande garde. Toujours remarquable, ce 2017, très séduisant, mêle concentration aromatique et souplesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé caractéristiques, toujours très fin.

Vous allez encore exciter vos papilles avec ce 2016, dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience.

Le 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre et son harmonie, qui associe puissance et distinction, de garde, naturellement. 

Le 2014, sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, aux tanins très équilibrés.

Le 2013, bien corsé et savoureux, aux tanins riches, souples, est bien équilibrés, au nez intense (mûre, groseille, épices…), en bouche très parfumée, avec des notes de cerise mûre et de truffe, fondue et intense. 

Superbe 2012, “chatoyant”, dit Henri Duboscq, d’une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus…), mêlant exubérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse.

Le 2011 est plus “Saint-Estèphe”, avec une belle structure, dense et persistant, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l’humus, d’excellente bouche. 

Très grand 2010, qui dégage un très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, de grande garde.

Le 2009 est splendide : de la finesse, de la complexité, de l’amplitude, un très grand vin où s’entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l’humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution.

On poursuit avec ce 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d’humus en bouche, c’est un vin parfait, notamment, avec un rôti de veau en croûte ou des magrets de canard aux champignons.

Le 2006, est très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d’une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante.

Le 2005, se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet subtil et intense à la fois, un vin qui développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant.

Le 2004, est exceptionnel, très parfumé, complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d’épices, de bouche charnue mais distinguée.

Le 2002, est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d’humus, aux tanins savoureux, dense.

On se régale avec le 2001, à la fois très souple et dense, d’une grande ampleur, développant un nez envoûtant où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d’une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé.

On s’oriente ensuite vers ce qui fait la force d’un grand vin, sa capacité d’évolution, en faisant un “saut” vers ce 1990, d’une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement “rancio” qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante.

Le 1989, est plus “chaud”, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l’on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple.

Le 1987, parvient à maturité, il est à son apogée.

Le 1986, est superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l’humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin parfait avec un veau en cocotte aux épices ou une pastilla de pigeon.

Le 1982, ne fait pas son âge, mêlant densité et harmonie, où dominent la réglisse et les épices, de bouche intense, vraiment remarquable.

Le 1978, est très classique, et du millésime et de son terroir, où se décèlent des connotations de de fruits à noyau et de fumé, un vin ample, tout en bouche comme le 1975, surprenant par sa vivacité, sa couleur, son ampleur, comme ce grand 1970, lui aussi, d’une bouche dense, subtilement parfumée (champignons, cuir), avec des tanins raffinés, il emplit le palais.

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