Château CERTAN DE MAY DE CERTAN

Jean-Luc, Patrick et Isabelle Barreau

33500 Pomerol

Tél. 05 57 51 41 53

e-mail : chateau.certan-de-may@wanadoo.fr

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Le Vigneron

À la tête des Premiers Grands Vins Classés. Historiquement, le nom du Château est celui d’une grande famille écossaise, installée en France dès le Moyen-Âge, et à Pomerol à la fin du XVIe siècle. La noblesse de cette famille lui permet d’obtenir le fief de Certan par ordonnance royale. Selon les archives locales, la propriété fut la première à être autorisée par le Roi à pratiquer la culture de la vigne à Pomerol. Le domaine fut ensuite partiellement morcelé sous la Révolution, et repris par la famille Barreau-Badar en 1925. Aujourd’hui, l’exploitation du vignoble se poursuit, avec Jean-Luc Barreau, qui assume les vinifications, Patrick, et Isabelle. Le Château se situe au sud-est du (très) fameux plateau de Pomerol, les 5 hectares de vignes très anciennes se trouvant plantés sur ce terroir argilo-silicieux qui produit les meilleurs crus de l’appellation. Le vin (2/3 de Merlot, 1/3 de Cabernet franc) est élevé de la façon la plus traditionnelle. “Nous cultivons en Terras Vitis, explique Jean-Luc Barreau, donc de façon très raisonnée et parcimonieuse, nous avons d’ailleurs beaucoup d’insectes dans le vignoble. Nous avons la volonté de préserver ce patrimoine et de le faire perdurer. Je suis très concerné par la culture Bio. Depuis 20 ans, nous avons tous les moyens pour mieux maîtriser nos vignes et il faut être raisonnable sur les rendements, c’est fondamental pour la qualité des vins. Tout se joue avec l’équilibre par pied de vigne: dimension des grappes, vendanges vertes, état sanitaire, aération pour éviter les maladies… Je travaille avec passion en pratiquant une politique volontariste de qualité. Pour moi, ce qui importe dans le vin, c’est le fruit, le bois booste un peu le vin mais c’est le fruit qui prime. Nous avons refait le cuvier à Pomerol car je souhaite avoir l’infrastructure pour faire du parcellaire, j’ai fait faire des recherches sur le sous-sol (carottage de 1,5 m) de chaque parcelle de Certan de May par la Chambre d’Agriculture. C’est surprenant, il y a des graves tellement compacts que les racines ont du mal à descendre.

L’ interview

“En 2022, nous avons eu un printemps humide et même un peu de froid notamment en Moi, explique Jean-Luc Barreau, heureusement nous sommes équipés en éoliennes et n’avons pas eu d’impact. Les conditions climatiques ont été particulières avec le manque d’eau en Juin, Juillet et Août, un été très sec et chaud. J’observe que les vignes s’habituent à résister au stress hydrique, nous avons connu des étés chauds ces dernières années et désormais les vignes les intègrent mieux. Le système racinaire s’est plus étalé pour se préparer à endurer la canicule. Par précaution, début Juillet, nous avons éliminé quelques grappes pour soulager le pied, nous avons aussi diminué la hauteur du feuillage et n’avons pas pu effeuiller des deux côtés pour protéger les raisins, un peu d’ombre fut salutaire. Nous travaillons les sols en surface, ainsi, si y a un peu de pluie, la pénétration est plus efficace. Le Merlot résiste très bien sur nos terroirs, la vigne s’est mieux comportée qu’en 2020 alors que l’été avait été très chaud. Je pars du principe qu’il faut bien observer la vigne et effectuer le travail adapté. Dès que les températures sont montées, la vigne  a commencé à  se préparer, je l’ai remarquée aux feuilles. Pour les vendanges, j’ai récolté relativement précocement, je ne voulais pas de surmaturité. Nous avons choisi de vendanger tôt le matin et avons un peu refroidi la récolte pour préserver le fruité, la fraîcheur dans les vins. Nous avons fait des extractions très douces. Nous avons la chance d’avoir des chais très performants. J’ aime dire que “le raisin à la mémoire du millésime”, s’il souffre, il peut y avoir des conséquences lors de l’élevage, ce ne fut pas le cas, tout s’est déroulé à merveille tout comme les fermentations malolactiques en barriques qui étaient terminées mi-Novembre. J’ai mis seulement 30% du vin en fûts neufs pour que le bois ne prenne pas le dessus, nous obtenons une belle harmonie entre les deux quand je goûtais les premiers jus, i y avait un fruit éclatant en bouche. Ce 2022 offre une belle couleur très foncée, des notes de fruits frais bien enrobés, en bouche, les tanins sont déjà bien digérés par le vin, ce qui indique tout son potentiel, il y a une très belle longueur et une finale soyeuse. Je n’ai fait qu’une petite récolte en 2022, 23 hl/ha, les baies étaient petites, d’habitude, nous oscillions entre 15 g là nous étions plus entre 0,8 et 1g. Le 2022 est un très grand vin de garde, un millésime d’exception.

Le vin

Formidable Pomerol 2020, il est d’une très grande typicité, savoureux, intense, un vin racé et puissant mais où l’élégance est omniprésente, des arômes mûrs et complexes de fruits rouges, de sous-bois et de fumé, ample et soyeux en bouche, de garde, évidemment.

Le 2019 est tout aussi exceptionnel, il est parfumé, harmonieux, savoureux et corsé mais tout en délicatesse, au nez subtil, intense, avec des notes d’épices douces, de bouche ample où se développent des nuances de prune et de sous-bois.

Le 2018, au nez de petits fruits rouges mûrs et de cuir, avec des tanins veloutés, est un vin ample, complexe, très typé, tout en distinction.

Le 2017, tout en séduction, au nez où prédominent les fruits surmûris, avec des nuances en bouche où l’on retrouve la framboise, la violette et le poivre, est un vin velouté.

Beau 2016, de couleur intense, au nez puissant et subtil à la fois, aux senteurs de fruits mûrs (cassis, griotte) et de truffe, un vin qui commence à peine à se fondre, d’excellente garde.

Superbe 2015, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés (fraise, myrtille), complexe et savoureux, de grande L’ évolution.

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